LES SYRPHES

Les syrphes sont des mouches que l’on décrit comme «déguisées» ! Leurs parures ressemblent en effet très bien celles des guêpes, parfois celles des abeilles ou des bourdons. Cela prête à confusion au point qu’ils sont souvent craints par l’homme alors qu’ils sont totalement inoffensifs. Les syrphes font partie de l’ordre des diptères et plus précisément des mouches. Leurs rayures et couleurs leurs permettent de laisser présager aux prédateurs, qu’ils sont toxiques et les dissuader d’en faire leur repas. Petite astuce apportée par l’évolution appelée « aposématisme » et plus précisément du mimétisme.

Pourtant en s’y penchant de plus près, des différences apparaissent et il est facile, pour nous, de ne pas se faire leurrer !. Les syrphes ont des gros yeux de mouches, nettement plus gros que ceux des guêpes, et de petites antennes, quasi invisibles. Les abeilles ou guêpes en ont des bien plus longues. De plus, si l’on arrive à les distinguer, ils ont deux ailes (les autres insectes en ont quatre) et leur corps semble un peu plus trapu (sans de réelle “taille de guêpe” pour nos syrphes !).

Leurs larves ressemblent à des petites limaces, discrètes et sur les plantes, là où elles trouvent leurs proies de prédilection : des pucerons! Elles sont donc carnivores et prédatrices spécialisées. D’autres syrphes ont des larves qui se nourrissent de débris organiques ou de végétaux en décomposition. A l’âge adulte, ils sont tous des pollinisateurs hors pairs consommant surtout du nectar. Ils apprécient particulièrement les fleurs peu profondes, comme celles de la famille des carottes sauvages : les apiacées (carottes, fenouils…) ou les astéracées (zinnias, soucis, tanaisies), mais aussi les bourraches, coquelicots, phacélies, lavandes…

L’autre caractéristique probante et rigolote des syrphes est leur vol stationnaire. Ils ont en effet la capacité de faire du sur place. La prochaine fois que vous croiserez un syrphe, vous pouvez approcher votre main sous lui. Ils peuvent rester en vol immobile à côté de nous (à une distance respectable) et suivre notre main si elle est déplacée doucement, voire s’y poser pour se reposer. S’ils ne souhaitent pas rester, ils s’éclipseront avec une rapidité déconcertante, digne trajectoire d’une soucoupe volante d’un film de science-fiction. A vous de jouer, seul ou en famille !

Les syrphes ceinturés sont ceux que l’on rencontre le plus souvent dans les jardins. Mais on peut également croiser bien d’autres espèces comme les Microdon devius qui imitent à merveille une abeille sauvage ou les Volucella bombylans ressemblant à s’y méprendre à un bourdon terrestre !

Les Syrphes ceinturés

(Episyrphus balteatus)