LES FOURMIS
De Bernard Werber au film Fourmiz, ces petits bêtes ont empli l’imaginaire des humains, mais leurs modes de vie sont complexes, très organisés et varient suivant les espèces. Les chercheurs découvrent encore aujourd’hui des fonctionnements singuliers et subtils qui intriguent et fascinent. Les fourmis représentent plus de 12 000 espèces dans le monde dont environ 200 en France.
Moins actives en hiver, elles ne s’arrêtent jamais ! Malgré les apparences d’uniformité parfois, chaque individu est différent et a un rôle et des tâches bien précises permettant à la colonie de survivre et se développer. Une colonie est composée de milliers d’individus.
Elles creusent et se baladent dans les fleurs, les arbres, les jardins et jaillissent en groupe lorsqu’on dérange leur fourmilière. Certaines coupent des feuilles qui leur permettent d’élever des champignons, d’autres protègent des pucerons pour leur miellat, d’autres transportent et disséminent des graines (36 000 sur 100 mètres en un seul été), d’autres chorégraphient des figures acrobatiques lorsqu’elles sont menacées… et certaines plantes (myrmécophytes) tissent avec elles des formes de relations symbiotiques d’arrangements : protection contre nourriture par exemple. Elles sont parfois redoutées dans les maisons, mais sont de très précieux alliés, qui aèrent la terre, disséminent des graines, recyclent les cadavres d’autres petites bêtes, et régulent larves, chenilles, vers, œufs d’insectes « non désirés » du jardin. Elles sont également des mets de choix pour les oiseaux et les petits mammifères.
Les fourmis sont organisées en colonies où les femelles et les mâles sexués sont spécialisées dans la reproduction pendant que d’autres s’investissent dans la vie de la fourmilière : ouvrières et soldats selon les espèces. Les fourmis reproductrices : les reines et les princes, possèdent des ailes, sont fertiles et quittent la colonie pour se reproduire. Ce vol nuptial (essaimage) est parfois spectaculaire. Peut-être avez-vous déjà eu la chance d’assister à ce cortège impressionnant ?!
Les individus sexués sortent massivement et effectuent un ballet aérien qui précède les accouplements. Les ouvrières non ailées, les suivent parfois au sol pour protéger les reines. Une fois fécondées, les reines cherchent en volant un un lieu (terre, pierres, dalles, vieilles souches…) pour y construire leur future colonie. Une fois trouvé, elles se débarrassent de leurs ailes en les détachant, pour la vie. Les mâles ne survivent pas. Ils sont les proies de prédateurs à l’affût ; Les autres fourmis « ouvrières » sont stériles et s’affairent au quotidien de la fourmilière : recherche de nourriture, défense du territoire, nourrissement de la reine, des larves et du couvain, etc… Un petit monde à découvrir en prenant le temps d’observer leurs aller-retours incessants, toutes les choses qu’elles transportent, leurs façons de chercher et de communiquer, etc…