LES GUÊPES SOLITAIRES

Les guêpes solitaires vivent seules, sans colonie ni société. Mâles et femelles s’accouplent, puis seule la femelle trouve des cachettes dans des arbres, bois morts, murets ou tiges creuses, pour y pondre ses œufs. Certaines espèces sont des parasites, qui pondent dans les nids d’autres insectes, ou d’autres pondent directement dans un autre insecte, tout cela au détriment des espèces hôtes malgré elles.

Comme celles qui vivent en société, les guêpes solitaires ne mangent pas directement leurs proies, mais les chassent pour les donner à leurs larves carnivores. Elles fabriquent des niches individuelles dans des cavités (au-dessus et au-dessous du sol suivant les espèces) ou empruntent des niches existantes. Elles chassent ensuite larves, pucerons, mouches et autres proies en les paralysant, puis les déposent dans le nid à côté des futures larves. Les adultes, eux, butinent ou lèchent des sucs variés.

Les guêpes solitaires sont très diversifiées, tant par leurs tailles, leurs couleurs ou leurs comportements. Toutes ont des robes variées, souvent très différentes de leurs comparses sociales, allant jusqu’au orange, noir irisé ou violet. 

Voici quelques espèces de guêpes solitaires. Une liste non exhaustive, qui soulignent leurs singularités :

–   Les espèces de guêpes fouisseuses creusant des terriers dans des espaces sablonneux pour y pondre.

–   Les espèces de guêpes maçonnes ou potières qui fabriquent des nids à base de boue, de terre et d’argile.

–   Les espèces de guêpes parasitoïdes qui utilisent le nid d’autres insectes ou le corps d’un insecte hôte pour y pondre.

–   Les espèces de guêpes pompiles mangeuses d’araignées (guêpes noires parfois ornées de rouge ou de jaune).

–   Les espèces de guêpes mutillidés, communément appelés « fourmis de velours » sont en dépit de leur nom des guêpes, dépourvues d’ailes aux corps noirs et velus avec des parties colorées de rouge vif, jaune, orange ou blanc.

–   Les espèces de guêpes scolies «Scolia» vient du grec «σκολιός», qui veut dire courbé, oblique, tortueux en référence à leur position incurvée lorsqu’elles butinent. Ce sont des grandes guêpes, qui ressemblent aux frelons à pattes jaunes (noir avec des bandes colorées jaunes ou rougeâtres).

–   Les espèces de guêpes rubicoles, qui choisissent pour nids des tiges creuses de certains végétaux (sureau, fusain, ronce, jonc…).

–   Les espèces de guêpes masarines, qui ont la particularité de nourrir leurs larves de pollen et de nectar.

–       Les espèces de guêpes à galles, appelées aussi « mouches à galles ». De la taille d’un moucheron, leur ponte provoque des galles, petites boursouflures de l’arbre qui protègent les larves.